Mei Atsuno
IDENTITE
• Age : 18 ans
• Groupe : Elève
• Nationalité : Japonaise
DESCRIPTION PHYSIQUECheveux en bataille toujours emportés par les bourrasques de vent, le visage de Mei est devenu froid et éteint. L’étincelle de vie qu’il y avait autrefois au creux de ses yeux sombres a disparu et désormais elle jette un regard vide sur ce nouveau monde qui l’entoure. Ses os sont devenus plus seyant et visibles parce qu'elle ne mange plus beaucoup et que les cauchemars lui ont fait perdre le gout de la nourriture. Elle porte de vieux vêtements qu’on lui a offert, ou qu'elle a retrouvé au hasard des endroits ou elle a pu vivre. La plupart sont tâchés ou simplement décolorés. Il y a longtemps que Mei a arrêté de prêter une quelconque attention à elle-même, parce lorsqu'elle a une crise, la plupart de ses vêtements ne tiennent pas le choc...
CARACTEREEn apparence, Mei est une éternelle rêveuse mais si on cherchait à la comprendre vraiment, on noterait qu’elle est en fait une observatrice. Elle aime analyser et chercher à comprendre le monde qui l’entoure. Elle ne parle que très peu ou seulement si elle a quelque chose de très important à dire, ce qui la fait parfois passer pour une grande timide. Mais pour elle, c’est simplement que les mots ne sont pas toujours nécessaires.
D’une nature assez impassible, il est très difficile de déceler les différents états qui l’animent. Elle garde toujours ou presque cette attitude paisible et sereine. En vérité, Mei n’a jamais eu beaucoup d’ami et elle n’a donc aucune notion de ce qu’est l’amitié. Elle n’est pas misanthrope pour autant même si c’est ce que l’on pourrait croire à première vue, disons simplement qu’elle se montre parfois un peu distante et effacée mais au fond c’est une bonne alliée, sur laquelle on peut compter les yeux fermés … Encore faut-il réussir à l’apprivoiser.
HISTOIRE~ Je ferais mieux d’aller me coucher mais je ne peux pas. Mes mains tremblent. Cela
fait déjà plusieurs semaines que je n’ai pas vu la lumière du jour. Je reste là, assise sur le lit, les rideaux tirés. Ma chambre, mon petit appartement, tout ça ne ressemble plus qu’à un immense champ de bataille. La moquette est à moitié cramée, les tapisseries sont couvertes de tâches et elles se décollent doucement pour venir retapisser le sol. Tout tombe en lambeau et moi je suis là, immobile au milieu de ce qu’on pourrait appeler ma vie, mon bordel grandeur nature. J’ai l’impression que ma tête est sur le point d’exploser. Pour la première fois, je vois cette foutue chambre telle qu’elle est vraiment. Un dépotoir géant, une poubelle, je ne sais même pas comment j’ai pu y rester tellement longtemps sans m’en rendre compte. Je n’ose même plus passer mes mains sur mon visage parce que j’ai peur de tomber en morceau moi aussi. Mais ça, ce n’est pas le pire, le pire de tout, ce sont les flashbacks, la solitude, l’odeur acre de cette chambre qui me semble un peu plus infecte chaque jour, l’envie de vomir et peut-être aussi ces images que je n’arrive plus à effacer. Est-ce qu’on peut vraiment tout recommencer lorsqu’on a tout perdu? Je veux dire, est-ce qu’on a le droit a une deuxième chance ? ~
Je suis née quelque part dans le Tokaido, le cœur de la mégalopole japonaise. Je vivais dans un petit appartement en périphérie avec mes parents. Mon enfance, je n’en garde pas beaucoup de souvenirs, je me rappelle seulement de ces quelques photos de moi que j’ai vu. Ca a toujours quelque chose de bizarre de se revoir alors qu’on est qu’un enfant, un être naïf aussi fragile que vulnérable... Mais, les contes de fée n’existent pour personne et surtout pas pour moi. Tout a une fin et ces beaux jours que je croyais tranquilles allaient avoir la pire qui soit.
Je n’étais qu’une enfant lorsque j’ai découvert que jamais, je ne pourrais être comme les autres . Pendant des années, j’ai entendu les mêmes mots et aujourd’hui encore, ils résonnent en moi avec cette même force. « Monstre » « Sorcière » et bien d’autre encore… Anormale, voilà ce que j’ai entendu toute ma vie. J’étais différente, une erreur de la nature, un enfant qui n’aurait jamais du naitre, la chose à éliminer. J’ai passé des mois entiers enfermée dans des chambres stériles et capitonnées, à faire des tonnes d’analyses, comme un bon petit cobaye de laboratoire. Mais, il faut se méfier de l’eau qui dort et eux tous, ils auraient dû prendre bien plus de précaution.
Au début de mon internement, je n’avais que de petites crises, jamais rien de bien grave. Mais au fur et à mesure, je sentais ce pouvoir grandir en moi et devenir plus puissant mais aussi plus incontrôlable. Et un jour, ce qui sommeillait en moi s’est éveillé et c’est à ce moment là que tout à vraiment commencé.
Je me suis réveillée seule au milieu d’un tas de gravas et de débris, seule au milieu des cendres. Tout autour de moi, il ne restait rien de plus qu’un paysage en désolation, encore à moitié embrassé. Mais ça, ce n’était pas le pire… Là, juste sous mes pieds se trouvait un véritable cimetière. Les corps étaient étendus, face contre sol, à moitié démembrés. Le sang avait ruisselé sur les débris noircis du centre médical, traçant sur le sol un chemin rougeoyant. Dans ma poitrine, je sentais mon cœur se serrer comme dans un invisible étau. Je regardais chacun de ses visages morts que l’horreur du choc avait tordus de douleur. Je serrais mes poings endoloris en fixant les éclats du sang qui s’étaient déposés partout autour de moi, comme une pluie de rosée. J’avais un tel nœud dans la gorge que je n’arrivais même plus à crier. J’avais seulement le goût acre et métallique du sang imprégné sur mes lèvres. Ma peau si pâle était noire de cendre. Et je pleurais, je pleurais sur toute cette horreur qui s’étendait à perte de vue sous mes yeux. Je pleurais les morts et les visages des femmes en deuil qui s’apprêteraient à pleurer leurs maris. Je ne comprenais pas, j’avais tellement peur, tellement froid…
Alors je me suis enfuie, loin très loin de toute cette désolation. Mais, il ne suffit pas de tirer un trait sur nos erreurs pour qu’elles disparaissent… Les cauchemars me poursuivaient, comme s’ils s’accrochaient encore et toujours à mes pas, venant me hanter sans relâche.
J’ai cru que je devenais folle, que je ferais mieux d’en finir toute suite. Mais je n’y arrivais pas. Cette force en moi refusait de me laisser mourir, elle voulait vivre. Et finalement c’est ici, que j’ai enfin trouvé l’endroit ou je devais être. Ce pensionnat est mon dernier espoir. Et malgré ma peur, je sais que franchir ce seuil est la dernière chose qui me reste à faire.
Je m’appelle Mei, et j’ai laissé la moitié de ma vie brûler avec le centre médical. Aujourd’hui, il ne me reste rien du passé hormis les cauchemars. Vous et moi n’avons rien en commun, vous vous pouvez encore éternuer sans mettre le feu à qui que ce soit. Moi, je ne suis qu’un brasier humain.
DON(s) POSSÉDÉ(s)Spirit of fire :
{Débutante} Ne possèdait aucune maitrise du don. Elle devenait entièrement flamme et brûlait tout ce qu'elle touchait sur son passage.
{Apprentie} Elle est une torche humaine capable de s'embraser entièrement. Elle arrive aujourd'hui à contrôler ses mains et à éviter que ses vêtements ne s'enflamment.
A venir :
{Chef} Elle maitrise tout son corps même si cela lui échappe encore quelque fois.
{Maitre} Elle est capable de s'embraser entièrement et de générer des boules de feu et de hautes températures.
{Elite} Invisibilité, dématérialisation
GOUT(s)Mei se plait à écrire des poèmes lorsqu’elle a des insomnies. Elle aime aussi se promener la nuit sur les toits, loin du monde. Cela lui donne la sensation qu’elle ne met personne en danger. Elle a aussi un faible pour la photographie même si elle n’a jamais eu les moyens d’avoir son propre appareil photo.
AUTREQuelques traces de piqures du passé et une cicatrice au mollet.
CODE[Code OK] Chris
